Le talent de cet homme. On savait
Et vite. Annoncé lundi 12 avril, le plan de départs, qui prend la forme d’une rupture conventionnelle collective, a été présenté dès jeudi après-midi aux élus du personnel d’Europe 1 lors d’un Comité économique et social (CSE), le jour-même où étaient publiés les derniers résultats d’audience qui voient la station stagner à son niveau le plus bas, et les négociations avec les organisations syndicales ont démarré ce vendredi. Clôture d’ici un mois, chèques et pots de départ début juillet max. Un timing parfait. Prêt depuis des mois (lire l’épisode 152 de L’empire, « Vincent Bolloré aux portes d’Europe 1 »), le deal avec Bolloré, qui trainasse pour des raisons de gros sous et de périmètre, pourrait être bouclé d’ici-là. Et si, décidément, les belligérants n’arrivent pas à se mettre d’accord, le sort du groupe Lagardère pourrait être scellé avec la tenue en juin prochain de l’assemblée générale, où Vincent Bolloré et son allié de circonstance, le patron du fonds d’investissement Amber, Joseph Oughourlian, du haut des 47 % du capital qu’ils contrôlent, devraient pouvoir nommer leurs propres représentants au conseil de surveillance. Et trouver, pratique, une radio, Europe 1, avec 38 salariés de moins…
La direction de la station se défend, bien sûr, de vouloir habiller la mariée (en lui faisant perdre quelques tailles de robe) pour les noces avec Vincent Bolloré.