Non mais franchement, quel rapport entre un gars qui se prend pour un De Niro asiatique et une petite boule qui monte qui monte (non, c’est pas l’histoire du petit pois dans un ascenseur) ? Oui, qu’y a-t-il de commun entre un pois chiche et un Jackie Chan qui gonfle ses biscotos sur une affiche ? La réponse s’appelle Jonathan Sason Cohen, un mordu de la petite légumineuse qui a reçu Les Jours un matin d’été dans son petit resto take away où super Jackie domine la salle. Jean, tee-shirt, bouclettes pas encore bien rangées, Jonathan a accepté de discuter d’un important sujet : l’incroyable boom de la petite graine qui fait sa star à l’apéro (et pas seulement) quand elle devient houmous.
Pendant qu’on discute, ça s’affaire au sous-sol, dans la cuisine. Là, des kilos de pois chiches ont bien fait trempette pendant la nuit et s’apprêtent à devenir houmous. En version classique, c’est-à-dire réduit en purée et mélangé avec de la tahina (de la crème de sésame, également appelée tahini, tahin, téhina…) ou khtazil quand il est agrémenté d’aubergines, tomates et harissa (encore elle, lire l’épisode 1, « Frigo, ouvre-toi ! »), ou encore bassar avec du bœuf haché au paprika… C’est le nom du petit resto de Jonathan Sason Cohen, pas loin du Canal Saint-Martin, à Paris : Chiche. Sans blague. Jonathan, 32 ans, c’est l’histoire d’un Franco-Israëlien dont les grands-parents paternels ont quitté l’Irak à la création de l’État hébreu, en 1948. Un garçon élevé au poulet épicé, aux schnitzels et aux… pois chiches : « Mon père nous en donnait au petit déjeuner. » Bilan : après avoir été