Petits streams (4/6). Grand public, Spotify et Deezer sont et resteront perdues avec les musiques de niche. Vivement leurs rejetons.
Son rôle dans la série.
Qobuz a été fondé en 2007 par Yves Riesel, producteur et distributeur de disques spécialisé dans le jazz et la musique classique. Son idée, à contre-courant de l’époque, était de miser sur la qualité sonore et les informations attachées à la musique, afin de conquérir un public audiophile et exigeant. Lancé comme un service de téléchargement, Qobuz s’est peu à peu transformé en plateforme de streaming, sans abandonner sa piste première. Aujourd’hui, l’entreprise française est l’un des leaders mondiaux de l’accès haute définition à la musique en offrant un streaming en qualité CD, voire en qualité « master studio » pour certains disques – c’est-à-dire la qualité captée par la console d’enregistrement, supérieure à celle contenue sur un compact-disc. Mais ce positionnement élitiste a longtemps enfermé Qobuz, qui s’est retrouvé à ne parler qu’à une niche minoritaire dans chaque pays. Placé en redressement judiciaire, l’entreprise a finalement été rachetée à la fin de l’année 2015 par Xandrie, un groupe français qui possède aussi l’application Allbrary, qui veut centraliser livres, jeux ou VOD. Qobuz a depuis commencé à réorienter sa stratégie. Si la qualité sonore reste un argument central, il s’agit désormais de parler à tous les amateurs éclairés de musique, ceux qui veulent savoir qui est le deuxième violon dans une pièce de Wagner, qui est le producteur d’un disque d’Eminem ou où et quand a été enregistré la dernière chanson de Billie Holiday… Pas forcément à ceux qui s’achètent une chaîne hi-fi à 30 000 euros. Qobuz espère ainsi accueillir les déçus de Spotify, Deezer ou Apple Music, qui se reconnaissent de moins en moins dans leur virage très grand public.
Par Sophian Fanen
Son rôle dans la série.
Qobuz a été fondé en 2007 par Yves Riesel, producteur et distributeur de disques spécialisé dans le jazz et la musique classique. Son idée, à contre-courant de l’époque, était de miser sur la qualité sonore et les informations attachées à la musique, afin de conquérir un public audiophile et exigeant. Lancé comme un service de téléchargement, Qobuz s’est peu à peu transformé en plateforme de streaming, sans abandonner sa piste première. Aujourd’hui, l’entreprise française est l’un des leaders mondiaux de l’accès haute définition à la musique en offrant un streaming en qualité CD, voire en qualité « master studio » pour certains disques – c’est-à-dire la qualité captée par la console d’enregistrement, supérieure à celle contenue sur un compact-disc. Mais ce positionnement élitiste a longtemps enfermé Qobuz, qui s’est retrouvé à ne parler qu’à une niche minoritaire dans chaque pays. Placé en redressement judiciaire, l’entreprise a finalement été rachetée à la fin de l’année 2015 par Xandrie, un groupe français qui possède aussi l’application Allbrary, qui veut centraliser livres, jeux ou VOD. Qobuz a depuis commencé à réorienter sa stratégie. Si la qualité sonore reste un argument central, il s’agit désormais de parler à tous les amateurs éclairés de musique, ceux qui veulent savoir qui est le deuxième violon dans une pièce de Wagner, qui est le producteur d’un disque d’Eminem ou où et quand a été enregistré la dernière chanson de Billie Holiday… Pas forcément à ceux qui s’achètent une chaîne hi-fi à 30 000 euros. Qobuz espère ainsi accueillir les déçus de Spotify, Deezer ou Apple Music, qui se reconnaissent de moins en moins dans leur virage très grand public.
Par Sophian Fanen
Petits streams (4/6). Grand public, Spotify et Deezer sont et resteront perdues avec les musiques de niche. Vivement leurs rejetons.