Le samedi 19 novembre, tout sourire, Joe Biden a marié sa petite-fille Naomi à la Maison-Blanche, renouant avec une vieille tradition, avant d’y fêter le lendemain ses 80 ans entouré des siens. Ces informations « carnet rose » peuvent apparaître décalées sur Les Jours, mais elles illustrent pourtant bien l’actualité politique américaine quinze jours après les élections de mi-mandat. Déjouant toutes les anticipations catastrophistes, le souriant Joe Biden a en effet d’ores et déjà conservé sa majorité au Sénat à 50-50, et pourrait même l’étendre à 51-49 si le second tour
Et les bonnes nouvelles de ces élections de mi-mandat ne s’arrêtent pas là pour Joe Biden. Si les républicains gagnent comme prévu la Chambre, leur majorité n’y sera au mieux que de 222 sièges contre 213 pour les démocrates, soit celle, très courte, dont disposait le parti de Biden au début de la mandature précédente en janvier 2021. Rien donc d’un raz-de-marée conservateur tel que ceux de 1994 et 2010, lors des deux précédentes présidences démocrates de Bill Clinton et Barack Obama. Rien de comparable non plus aux 41 sièges perdus à la Chambre par Donald Trump en 2018 malgré ses victoires au Sénat.
Et si on entre dans le détail, les démocrates ont fait des gains inattendus dans les élections locales. Chez les gouverneurs, à la tête de l’exécutif dans chaque État, les démocrates ont repris trois sièges (Massachusetts, Maryland, Arizona) contre un seul passé aux républicains (Nevada), revenant à une quasi parité dans le pays (26 gouverneurs républicains contre 24 démocrates dans l’Union) alors que fin 2018, les républicains détenaient deux tiers des exécutifs locaux. Quant aux secrétaires d’État, qui supervisent les élections dans une majorité d’États et dont la désignation prenait en 2022, deux ans après le déni de sa défaite par