Benjamin Griveaux et son « zizigate » qui l’oblige à céder sa place, Gaspard Gantzer qui dit qu’il ira jusqu’au bout et, le lendemain, rejoint Agnès Buzyn, Marcel Campion et sa camionnette surmontée d’un dinosaure… La campagne municipale à Paris, vous vous souvenez ? Un premier tour qui voit Anne Hidalgo virer en tête, avec 29,3 %, loin devant Rachida Dati (22,7 %) et plus de dix points devant Agnès Buzyn (17,3 %)… Tout cela semble très, mais alors très loin. Un événement du « monde d’avant » qui, pendant le confinement, se rappelait à notre souvenir uniquement quand on passait devant des panneaux électoraux maintenus en place et qui se dégradaient petit à petit. Et voilà que c’est reparti. Dans quelque 5 000 communes
Hors de question en effet de reprendre les débats où on les avait laissés. On ne va pas reparler de l’ouverture des bibliothèques le dimanche, des prix de l’immobilier trop hauts ou de créer une police municipale armée quand l’économie s’est effondrée (le PIB a chuté de 37,5 % à Paris pendant la période, selon l’Insee) et que la capitale a été un des principaux foyers de l’épidémie. Le coronavirus est dans toutes les têtes et, sur ce terrain-là, Anne Hidalgo a plusieurs longueurs d’avance. Depuis le 16 mars, elle est loin d’être restée inactive. D’abord, elle a fait la maire tape-dur qui ferme les parcs, les jardins ainsi que les marchés, et interdit aux joggeurs de courir pendant la journée pour faire respecter la distanciation physique. Elle a ensuite réuni deux fois le Conseil de Paris : la première, le 28 avril, pour préparer le déconfinement, la deuxième, le 20 mai, pour présenter un plan de soutien à l’économie de 200 millions d’euros, qui prévoit des exonérations de charges et de redevance, principalement pour les commerces.