Une poubelle qui déborde, des débris de chantier entreposés à même le sol et une moto
Quand il y a des encombrants dans la rue, est-ce que vous pouvez appeler des gens ? Est-ce que vous savez qui appeler ?
Joëlle, une retraitée, lui parle des problèmes de prostitution qu’a connus l’avenue, des préservatifs usagés qu’on trouvait dans les cours d’immeuble ou du SDF qui était installé sur les marches de l’escalier menant à la rue Caulaincourt… Avec à ses côtés Pierre-Yves Bournazel, candidat dans le XVIIIe, et Delphine Bürkli, maire du IXe voisin, Agnès Buzyn écoute et pose beaucoup de questions. « Quand il y a des encombrants dans la rue, est-ce que vous pouvez appeler des gens ? Est-ce que vous savez qui appeler ? », demande-t-elle à un riverain sexagénaire. Réponse : « On appelle le commissariat. » Visiblement, personne ne connaît l’application « Dans ma rue », bien pratique pour signaler les incivilités… Accessible, mais sans être trop familière, avec son manteau beige de bon goût, la candidate impose son style de bourgeoise affable du Ve arrondissement (ce qu’elle est : elle vit depuis vingt-cinq ans à côté du jardin du Luxembourg). Elle pose pour des selfies avec un groupe de nounous africaines qui l’ont reconnue ou lance « c’est très sympa chez vous » au propriétaire du bistrot Le Tifinagh, sorti voir la raison de l’attroupement devant chez lui… et se plaindre de la propreté de la rue. Pour la maîtrise des dossiers, ce n’est pas encore tout à fait cela. « C’est cocasse, fait remarquer un riverain derrière elle désignant le Tifinagh. Leur terrasse , elle est illégale, elle déborde sur le trottoir. Et personne ne s’en est rendu compte… »
Jamais élue, n’ayant mené aucune campagne de sa vie, Agnès Buzyn n’avait jusqu’à dimanche dernier qu’une seule qualité à faire valoir pour accéder à la mairie de Paris : c’est une Parisienne de souche. Comme le