«La majorité a trouvé un accord avec le groupe Les Républicains (LR). Mais quelle surprise ! C’est un beau happy end ! » Il est 17 heures, ce samedi 23 juillet, quand le député communiste Nicolas Sansu lâche ce commentaire ironique dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. La droite vient d’annoncer qu’elle retirait son amendement sur l’essence à 1,50 euro le litre et se rangeait à celui du gouvernement
Quand, en début de session parlementaire, les députés LR ont choisi Olivier Marleix pour présider leur groupe, un tel scénario n’était pourtant pas écrit à l’avance. Ex-sarkozyste devenu soutien de Laurent Wauquiez, le député d’Eure-et-Loir est connu pour être un opposant résolu d’Emmanuel Macron. En tant que président d’une commission d’enquête parlementaire sur la vente d’Alstom à General Electric, il avait saisi le parquet de Paris pour dénoncer « un pacte de corruption » passé entre le groupe américain et celui qui était alors ministre de l’Économie. Un engagement qui a valu à Marleix de recevoir un prix éthique décerné par l’association anticorruption Anticor. Et ses premières déclarations de président de groupe laissaient présager un comportement offensif. Sur Europe 1, le 27 juin, il fustigeait ainsi le président de la République, ce « mondialiste »
Dès l’ouverture du débat parlementaire à l’Assemblée, on se rend rapidement compte que LR n’ira pas au clash.