C’est sûr, le PNF, le Parquet national financier, doit partager la même passion que vos serviteurs pour les comptes Instagram de la smala Lagardère. Qui a allongé les 104 500 euros
Car toutes ces dépenses somptuaires sont au cœur de l’affaire qui a abouti, ce lundi 29 avril au soir, à la mise en examen d’Arnaud Lagardère pour « diffusion d’informations fausses ou trompeuses, achat de vote, abus de biens sociaux et abus de pouvoir et non-dépôt de comptes » par un juge du pôle financier. S’il faut faire confiance à Arnaud Lagardère pour être créatif en matière de dézingage de l’empire familial tant il en a fait des miettes depuis la mort de son père Jean-Luc en 2003 jusqu’à le céder à Vincent Bolloré en 2023, là, tout de même, il vient de toucher le fond. Et le double fond, même. Car, lundi à 19 heures, à l’issue de sa journée d’interrogatoire par les juges du pôle financier entamée à 9 heures, il est sorti avec du rab : contrôle judiciaire avec « interdiction de gérer » et « cautionnement de 200 000 euros ». S’il devait bien s’attendre à sa mise en examen, l’interdiction de gérer a eu une conséquence immédiate : Arnaud Lagardère a dû, contraint et forcé (même si un appel est en cours), démissionner de ses mandats exécutifs, à commencer par celui de PDG du groupe Lagardère. Ratiboisé par Vincent Bolloré, déchu du reste par la justice : un destin.
Déjà sur un strapontin généreusement alloué par Vincent Bolloré, cornaqué de toutes parts par les Bolloboys depuis l’OPA de Vivendi sur Lagardère avec le numéro 1 de Canal+ Maxime Saada nommé vice-président (et peut-être bientôt successeur) du groupe créé par son père, Arnaud était en sursis jusqu’en 2027
Pour une fois, Vincent Bolloré n’est pour rien dans la décrépitude d’Arnaud Lagardère et ses démêlés avec la justice.