C’est dingue, ça. Faut vraiment tout faire soi-même, ici. Prenez, tout à fait au hasard, Canal+ qui, ce lundi soir, inaugurait sa nouvelle grille définitivement marquée du sceau de Vincent Bolloré, après une année à faire du petit bois de la chaîne cryptée, d’i-Télé et des abonnés. Mais qui pour rendre compte de cette rentrée, maintenant que Le Zapping a été lui aussi zigouillé et son zappeur en chef, Patrick Menais, viré ? Qui saura exprimer avec justesse cet angoissant sketch entre burkini et Adjani dans Le Petit Journal version Cyrille Eldin ? Qui, pour faire un montage sursignifiant l’étrange mélange de stress et d’ennui du Grand Journal ? Qui, pour sauter habilement de ses doigts de fée de chaîne en chaîne, afin de provoquer un habile effet de sens ? Rhôô, arrêtez, vous nous faites rougir… Bon d’accord, on tente de vous le faire, Le Zapping de la rentrée du « nouveau Canal ». Mais on vous prévient, le bruit de la neige cathodique entre les extraits de feu Le Zapping, on vous le fait avec la bouche : tschhh…
Tordons un poil le slogan de l’émission, Le Zapping reflète la télévision
pour le reprendre à notre sauce : Les Jours reflètent la nouvelle grille de Canal+. Tschhh… D’abord, piochées dans Le Journal du cinéma qui fait son retour, deux phrases pour dire la tension de cette rentrée dans les coulisses de Canal+. La première de Frédéric Mitterrand, président du jury du festival de Deauville : Dans les moments difficiles de ma vie, je me prends pour un acteur américain.
L’autre, tirée du nouveau Bridget Jones : Donc mon conte de fées, je ne l’ai pas vécu, finalement.
Voire, histoire d’enfoncer le clou rouillé, des titres de films pris parfaitement au hasard toujours dans Le Journal du cinéma : La Mort de Louis XIV, Ma vie de courgette, Réparer les vivants. Tschhh…
Eh bien voilà, on y est, je suis heureux d’être assis sur ce fauteuil mythique quoiqu’éjectable.
19h05, Eh bien voilà, on y est, je suis heureux d’être assis sur ce fauteuil mythique quoiqu’éjectable.
Ou plutôt : « Cz tsfr tsgrf cr x crf, yz zjjjj grrerrq c’rtzz tsssi chh tz tsstssyy crritchq tchtch’tchgtchgg. » Car oui, c’est en crypté que Victor Robert, jusqu’à la saison dernière en charge du journal de l’émission, entame Le Grand Journal qui lui échoit désormais que Vincent Bolloré a viré Maïtena Biraben et ce, pour « faute grave ». D’abord du crypté, puis du clair. Alors que la stratégie de ces nazes de précédents dirigeants que Bolloré a virés, c’était de mettre du clair puis du crypté, histoire de donner envie de s’abonner – le bon vieux marketing des dealers.