«C’est vrai qu’il y a selon Macron une épidémie de ridicule chez les élus locaux ? », « Et le vaccin Johnson & Johnson, il arrive arrive ? » Nouvel épisode du Journal de redéconfinement (oui, logique, après celui de couvre-feu et de reconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Et de quatre vaccins ! L’Agence européenne des médicaments a autorisé ce jeudi l’utilisation du vaccin mis au point par le laboratoire Johnson & Johnson. Après Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca, le groupe américain est donc le quatrième à obtenir le feu vert en Europe. Principaux avantages de ce vaccin : il ne nécessite, contrairement à ce que son nom double n’indique pas, qu’une seule dose pour être efficace, se conserve trois mois au réfrigérateur et entraîne peu d’effets secondaires. Le produit pourrait être rapidement distribué en France : la Haute Autorité de santé doit rendre son avis dans les prochains jours.
« Inquiétude » francilienne. Alors que le gouvernement a prolongé cette semaine les confinements le week-end à Dunkerque et dans les Alpes-Maritimes, aucune nouvelle mesure de restriction n’a été annoncée ce jeudi au cours de la traditionnelle conférence de presse gouvernementale, qui était animée par le seul Olivier Véran. Mais le ministre de la Santé a décrit un tableau plutôt sombre de trois régions où le taux d’incidence (le nombre de cas pour 100 000 habitants) est élevé : Provence-Alpes-Côte-d’Azur, les Hauts-de-France et, surtout, l’Île-de-France. « Notre inquiétude se porte sur les réanimations en Île-de-France qui font face à une très grande augmentation du nombre de patients, a déclaré Olivier Véran. Ce soir, 1 080 patients y sont pris en charge, presque le pic de la deuxième vague, et si le rythme continue à être le même, nous dépasseront les 1 500 patients Covid en réanimation à la fin du mois de mars, ce qui correspond à un seuil critique pour les hôpitaux de cette région. » Le ministre cite même une stat qui fait peur : un Francilien admis en réanimation toutes les douze minutes. En réaction à cette situation, l’agence régionale de santé avait ordonné dimanche dernier de déprogrammer 40 % des opérations prévues pour libérer des lits de soin.
Le variant britannique majoritaire. Les épidémiologistes le prédisaient, c’est chose faite : le variant britannique est largement dominant en France. Il représente désormais 67,4 % des tests positifs criblés, a annoncé Olivier Véran ce jeudi au cours de la conférence de presse. Toutefois, « la part des variants brésilien et sud-africain est bien maîtrisée » et se situe « autour de 6 % des cas positifs » dans le pays, a ajouté le ministre de la Santé.
Soupçons sur AstraZeneca. Le Danemark, la Norvège et l’Islande ont suspendu ce jeudi l’utilisation du vaccin AstraZeneca en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins. Cette décision intervient après que des troubles de la coagulation ont provoqué le décès d’une infirmière autrichienne qui venait d’être vaccinée. D’autres pays avaient déjà réagi, mais seulement en suspendant l’injection du lot d’où provenait la dose administrée à l’infirmière : il s’agit de l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg et l’Italie. L’Agence européenne des médicaments estime cependant que ce décès n’est pas lié à l’administration du vaccin. Olivier Véran a indiqué ce jeudi que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) considère qu’il n’y a « pas lieu de suspendre la vaccination » et que « le rapport bénéfice sur risque du vaccin est jugé supérieur au risque ».
Macron énervé. Cela fait bien longtemps qu’Emmanuel Macron n’est pas intervenu dans les médias à propos de l’épidémie de coronavirus, mais il se rattrape en faisant connaître ses avis grâce à quelques indiscrétions transmises à la presse. Ainsi, selon BFMTV, l’actuelle colère présidentielle est dirigée contre les élus locaux qui critiquent le gouvernement et il aurait moqué les revirements de la maire de Paris Anne Hidalgo (dont le premier adjoint avait proposé un confinement local de trois semaines avant d’être désavoué). « Si le ridicule tuait, il tuerait plus que le Covid », aurait ainsi lâché le chef de l’État la semaine dernière, lors du Conseil de défense sanitaire.
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur sante.fr où l’on peut aussi (tenter de) s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? Pour supporter la crise sanitaire et ses effets collatéraux, il y a la nourriture, l’alcool, la drogue mais avant d’en arriver là, il y a Grosse déprime, la série des Jours qui permet de comprendre et de dépasser, peut-être, les coups de blues. Dans le quatrième épisode, Elsa Fayner interroge le psychiatre Robert Neuburger. On y apprend, par exemple, que « les sentiments dépressifs » que l’on peut éprouver avec la crise sanitaire « correspondent à quelque chose de profondément humain. À savoir le vide sur lequel nous sommes construits ». Et déjà, ça va un peu mieux, non ? Allez, on vous prescrit une ordonnance de Jours, ça fera 8,90 euros par mois : la thérapie la moins chère de France, et la plus efficace.
800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.