«Yen a un peu plus au fond du flacon, je vous le mets quand même ? » « Un euro le repas pour les étudiants, c’est le retour de la bamboche ? » Nouvel épisode du Journal de redéconfinement (oui, logique, après celui de couvre-feu et de reconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Un euro pour manger. En déplacement à l’université de Paris-Saclay, dans l’Essonne, au lendemain des manifestations contre la précarité dans laquelle la pandémie de Covid-19 installe les étudiants, le président de la République Emmanuel Macron a fait quelques annonces. À commencer par la possibilité, pour tous les étudiants, de bénéficier de deux paniers repas chaque jour à un euro pièce. Autre promesse : la création d’un « chèque psy », là encore ouvert à tous, afin de permettre un suivi pour les étudiants et ce après plusieurs suicides et tentatives. Enfin, a expliqué le chef de l’État, un timide retour à la fac serait possible : « Un étudiant doit avoir les mêmes droits qu’un salarié. (…) S’il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l’université un jour par semaine. »
Alors ce rereconfinement ? Invité du 20 heures de TF1 ce jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que « nous saurons dans les prochains jours si le couvre-feu national a eu des effets bénéfiques ». Pour l’instant, dans les départements où il a été mis en place dès le 2 janvier, « il y a eu plutôt une baisse de la pression épidémique », a-t-il précisé. Mais pas la peine de faire sauter les bouchons pour autant, si jamais les chiffres n’étaient pas bons ou que le variant britannique flambait, les mesures sanitaires seraient renforcées, a indiqué Olivier Véran : « Ça peut aller jusqu’à un confinement si la situation l’exigeait. »
Masques maison = zonzon. L’avis du Haut Conseil de santé publique (HCSP) avait largement fuité, il est désormais public et suivi par Olivier Véran qui fait la « recommandation de ne plus utiliser le masque qu’on a fabriqué chez soi ». Vous savez, celui de catégorie 2, qu’on a bricolé à partir d’un vieux slip et que le même Olivier Véran nous conseillait vivement de coudre au mois de mai dernier… Pour le tissu, privilégier donc ceux de catégorie 1. Les masques chirurgicaux sont, eux, toujours bien sûr recommandés. Mais pas au point d’exiger des FFP2 (en bec de canard) dans les transports, comme vient de le décider l’Allemagne.
Des centres (co)vides. Quelle surprise. Plus de 900 centres de vaccination ont ouvert en moins d’une semaine mais déjà certains ferment tandis que d’autres n’acceptent plus de rendez-vous. La faute, ainsi que Les Jours le révélaient dans l’épisode 40 (« Vaccins : Castex en route pour les centres vides »), à un déploiement disproportionné de centres en regard du faible nombre de vaccins disponibles. Ainsi à La Flèche, dans la Sarthe, France Bleu relève que le centre, ouvert ce jeudi, affiche complet et ne prend plus de rendez-vous : forcément, avec 50 vaccinations possibles par jour… À Buzançais, dans l’Indre, La Nouvelle République raconte que seuls 48 flacons sur les 288 alloués sont arrivés. À Voujeaucourt, dans le Doubs, L’Est républicain note que le planning de rendez-vous est plein jusqu’au 13 février. Mais pour Olivier Véran, toujours sur TF1, « dans 95 % des cas les choses se passent de manière remarquable ». Il assure que, d’ici à fin janvier, « 1,3 à 1,4 million » de Français seraient vaccinés et la totalité d’ici à fin août « si tous les vaccins sont validés et disponibles ».
Six pour le lot de cinq. Il y a les flacons et il y a les doses. Jusqu’alors, Pfizer considérait qu’un flacon de son vaccin contenait cinq doses mais l’Agence européenne du médicament estime désormais, confirmant une information de l’Agence de presse médicale, qu’il y en a en fait six. Matignon indique qu’une fiche technique pour extraire les dernières gouttes va être adressée à ceux qui pratiquent les vaccinations, en même temps que les seringues adéquates pour pratiquer le geste qui vont être livrées progressivement. Notons que ça fera moins de flacons, mais pas plus de vaccins puisque les contrats entre Pfizer et ses clients sont établis en nombre de doses.
Quand on voit ski s’passe. Les stations de sports d’hiver ne rouvriront pas, notre ministre du Ski, Jean-Baptiste Lemoyne (vous voulez son titre complet ? OK : secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme), l’a confirmé ce mercredi lors d’une conférence de presse : « Une réouverture mi ou fin février apparaît hautement improbable. On s’oriente vers une saison blanche. »
Quand me faire vacciner ? Si vous avez plus de 75 ans, alors oui, vous pouvez vous inscrire sur santé.fr (n’espérez pas vous faire vacciner demain matin, en revanche).
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En se disant que tout ça, c’est bientôt fini grâce au vaccin de Sanofi qui va arriver super vite ? Alors comment vous dire… Lisez donc le nouvel épisode d’Avaler la pilule (« Sanofi atrophie la souveraineté sanitaire »), la série d’Aurore Gorius sur les Big Pharma : il est consacré au laboratoire français qui réussit le double exploit d’être super à la bourre sur son vaccin et de virer dans le même temps 400 personnes chargées du développement et la recherche. Histoire de vous rasséréner, nous avons choisi d’intituler « BONNEANNEE2021 » le code promo pour bénéficier d’un abonnement annuel à 69 euros aux Jours. De rien.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.